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Jules GARNIER
      ... et le nickel

mise à jour : 31.12.2014
(c) B.Rivatton





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Bloc de nickel
Crédit photo : www.ntnu.no

Du nickel ... à la "Garniérite"

De retour en métropole, Jules Garnier continue son travail de classement géologique de l'île, trouvant la richesse en minerais de nickel.

Dès 1867, ses recherches sont connues dans le monde des savants, car il publie dans " Les Annales des mines " sa " géologie de la Nouvelle Calédonie " de même que dans le " Bulletin de l'industrie minérale " (Tome XV, p. 302).

Il transmet également des échantillons du minerais de nickel découvert en Nouvelle-Calédonie à divers géologues, dont W.B. Clarke. Ce dernier en communiquera un exemplaire au Professeur Dana, éminent minéralogiste américain, qui publiera un ouvrage de référence à New-York en 1875.

Dans cet ouvrage, le minerais de nickel trouvé par Jules Garnier en Calédonie est baptisé " Garniérite ".

Le 19 juin 1876, l'Acédémie des Sciences nomme officiellement le nickel calédonien "garniérite".

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Le nickel ... jusque vers 1876

Le nickel est découvert dès 1751 par une chimiste suédois : Cronstedt. Il ne sera véritablement étudier qu’à partir de 1800 grâce aux travaux de Richter qui arrivera à le purifier suffisamment pour en étudier les propriétés. Il était en effet difficile de l’isoler des autres métaux qui l’entoure : fer, cobalt, cuivre, … Le nickel est alors considéré comme un sous-produit.

Vers 1875, le nickel n’est pas encore très demandé. La Belgique produit quelques pièces de monnaie, et provoque ainsi une hausse du prix de ce métal. La production augmente fortement, trop … et très vite l’Europe se retrouve avec des stocks importants de nickel, sans affectation ni utilisation.

Dès les années 1873, l'exploitation de mines de nickel démarre en Nouvelle-Calédonie, dans le secteur de Plum, vers le Mont Dore (colon Pierre Coste). Assez rapidement des concessions sont attribuées à Canala (Boa Kaine), Houaïlou (Bel Air), Nakéty (Bienvenue) etc….

On doit à Charles-Emile Heurteau, ingénieur des mines en mission en Nouvelle-Calédonie (1872-1874), l'organisation de l'exploitation des mines, en particulier par l'arrêté du 13 septembre 1873 (qui restera en vigueur pendant 10 ans).

Ainsi, "Heurteau pouvait donc éprouver quelque satisfaction lorsqu'en publiant, en 1876, son rapport de mission, il y piquait en note infrapaginale qu'au 31 décembre 1875 il existait déjà en Nouvelle-Calédonie 85 concessions de nickel portant sur 4.662 hectares. Il aurait pu ajouter que, dans cette même année 1875, on avait fait une première exportation de 327 tonnes de minerai, l'extraction s'étant élevée par la suite à plus de 160.000 tonnes par an. Que plusieurs des concessions de 1875 fussent d'ordre purement spéculatif, c'est bien possible. Mieux vaut encore avoir quelques-unes de ces mines que de ne pas en avoir du tout sous un régime trop sévère."

(Source : Biographie de Charles-Emile Heurteau (1848-1927), par Louis Aguillon.
publié dans Annales des Mines, 12e série, vol. 12, 1927)

En 1878, John Higginson exploite la mine "de Balade". L'administration pénitentiaire lui met à disposition, pour 20 ans, 300 condamnés (contrat dit "de Balade").

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Recherches et brevets de J. Garnier (1876)

Garnier cherche en parallèle des applications industrielles à ses découvertes, et le 16 février 1876, il dépose un brevet pour le « traitement par voie sèche des minerais nickélifères calédoniens ».

« Le nickel peut donner au fer de la dureté, le rend inoxydable et ne nuit pas à sa malléabilité »

Extraits du "Bulletin de la Société de Géographie Commerciale de Paris",
tome III, 1880/1881, pp. 27-28 :
"La Nouvelle-Calédonie, ses richesses minérales et en particulier le nickel",
par M. Garnier, ingénieur civil

Extraits de "Encyclopédie chimique - Tome V - Nickel et Cobalt (Villon, A.M), Paris, 1891 pp.42-46
Traitement par la voie sèche - Brevet de Garnier du 15.02.1876
.

Dans la foulée, il constitue une société « J. Garnier, H. Marbeau aîné et Cie » (qui deviendra la célèbre SLN - Société Le Nickel). Garnier dès le départ émet la thèse suivante : pour être utilisé pratiquement, le nickel doit être allié au fer.

Et en 1878, la société expose entre autre, des fontes ferro-nickel à 70% produites dans le haut fourneau qu’il vient de construire à Pointe Chaleix, au sud de Nouméa.

Exposition universelle de Paris, 1878, page concernant le nickel
(source : Cnum-Cnam : Conservatoire numérique des arts et métiers)

 

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Usine de Pointe Chaleix en 1875
Crédit photo : www.jules-garnier.com


Plan de Nouméa
Crédit photo : Carte de la Nouvelle Calédonie [...] dressée par V.A. Malte Brun et Jules Garnier, In Notes sur la Nouvelle Calédonie, Jules Garnier, 1868


L'usine de Pointe-Chaleix à Nouméa (1877)

Jules Garnier a piloté depuis la France, la construction de l’usine.

« Cette usine, dis-je, partie de Bordeaux sur deux navires de commerces au commencement de l’année 1877, a commencé à fonctionner le 13 décembre de la même année, avec un plein succès »

Extrait de "la Nouvelle-Calédonie à l’exposition universelle de 1878"
– in Bulletin de la Société de Géographie – 1879) p.145

L’usine de Pointe Chaleix se compose de deux hauts fourneaux :

- un pouvant fondre huit cents tonnes de minerai de nickel par mois et fournir 120 tonnes de fonte d’une teneur variant de 65 à 70%.

- un plus spécialement affecté à la fabrication des fontes de cobalt.

Entre 1880-1884, la production sera de 3.583.199 kg de fonte de nickel (teneur de 15 à 20 %) et de 360.600 kg de fonte (35 % de nickel et 10 % de cobalt)

L’usine traite de manière grossière le minerais, puis le transfert à l’usine de Septèmes (au nord de Marseille, sur la route d’Aix-en-Provence). Pointe Chaleix fermera en 1885, puis transportée vers Thio en 1887.

Aujourd'hui, Pointe Chaleix abrite la base aéro-navale de Nouméa, et l'usine se trouvait à l'emplacement de l'actuel centre commercial de Plaisance, vers le cercle des nageurs calédoniens (8 rue Jules Garnier).

(Pour visualisation dans Google earth >>> téléchargez le point kml -usine nickel Pointe Chaleix- )

Visitez le secteur de Pointe Chaleix

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Crédit photo : x

La Société Le Nickel (SLN) (1880 - ).

Le 10 mai 1880, Jules Garnier, John Higginson et Jean-Louis Hubert Hanckar fondent la Société Le Nickel. Ils obtiennent le soutien financier du baron de Rothschild.

 

Une exposition sur le transport du nickel calédonien vers la France
au musée maritime de Rouen (du 10 avril au 31 août 2003).

Un des plus grands voiliers du monde : sur www.grand-voilier.com :
Le France II pour le transport du nickel entre 1911 et 1922

.

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Vestiges de l'usine de Urué, au nord de Thio
Crédit photo : B. Rivatton / 09.2000

L'usine de Ouroué (Urué), vers Thio (1887).

En 1887, le matériel de l'usine de Pointe Chaleix est transporté à Ouroué, au nord de Thio, où la SLN construisit de nouveaux fourneaux. Monsieur Levat, directeur de la SLN créee l'usine d'Ouroué. Mais l’installation est mauvaise, et l’usine est abandonnée dès le 1er janvier 1891.

Il reste encore aujourd’hui quelques vestiges de cette seconde usine.

Voir aussi : Etudes sur les mines de nickel de la Nouvelle Calédonie, Félix Benoit,
- in Bulletin de la Société de l’Industrie Minérale, 1892, p. 753.755)

(Pour visualisation dans Google earth >>> téléchargez le point kml -ThioVestigeUsines-)



 
(film de B. Rivatton, sept. 2000 - format MWV - 1mn25)

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Des Foréziens sous les tropiques ... en Nouvelle-Calédonie au XIXe siècle.

Les Maristes ... Jules Garnier ... Joannès Caton

80 pages, ill.,

 
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